2-1- La Basilique de Saint-Basile-le-Bienheureux catégorie des cathédrales, des églises et monastères
Accès : immédiatement en débouchant de la Place Rouge (2).
Trônant majestueusement à l’extrémité de la Place Rouge, la basilique de Saint-Basile-le-Bienheureux est la pure image de carte postale de la visite de Moscou, où les visiteurs apprécient de se faire prendre en photo, sur l’esplanade grandiose de la Place Rouge et du Kremlin. Avec ses clochers russes colorés et bigarrés, elle attire en effet l’attention de tous et reste un ensemble architectural emblématique.
Non loin de la basilique se trouve également une sorte de tribune, le Lobnoïe Mesto, autrefois « le lieu du crâne » (2-1-18), la tradition voulant que les tsars s’adressaient autrefois ici aux habitants de Moscou et au peuple russe (au moins Ivan IV en 1549). Il fut également utilisé par les patriarches de Moscou pour des fêtes religieuses et des bénédictions de masse. Dimitri dit le faux Dimitri (1582-1606), de son vrai nom Gregori Otrepiev y prononçant un discours au peuple, c’était un imposteur qui se présenta comme le dernier fils d’Ivan le Terrible, le tsarévitch Dimitri. Il fut mis sur le trône avec l’aide de mécontents, de Cosaques et d’une armées polonaise, après s’être emparé de Moscou et avoir été reconnu par la dernière épouse d’Ivan (1605). Il fut mis à mort par une insurrection de Moscovites, son corps fut traîné jusqu’au Lobnoïe Mesto, mutilé et dépecé, brûlé et ses cendres furent tirées au canon en direction de l’Ouest et par geste de défi vers l’ennemie, vers la Pologne (1606). De fait l’endroit est aussi présenté comme un lieu d’exécution (à la manière du gibet de Montfaucon ou de la place de Grève) selon de nombreux témoignages historiques, ainsi que lieu d’annonces publiques diverses. Il resta place d’exécution publique jusqu’au transfert de la capitale à Saint-Pétersbourg, et l’échafaud fut démantelé (1727). Il reprit ensuite sa fonction religieuse jusqu’à la Révolution.
Moment insolite : un monument en l’honneur de deux héros moscovites, trône discrètement à l’entrée de
la cathédrale (érigé en 1818), il s’agit du monument dédié à Dmitri Pojarski et à Kouzma Minime (2-1-17), simples habitants de la ville, qui motivèrent la population pour défendre Moscou, s’armer et repousser les Polonais à l’époque des Temps Troubles, de l’interrègne entre le dernier Riourikide et le premier Romanov (1598-1613). Leur courage permis de sauver la ville de l’invasion des Polonais, qui furent sévèrement battus aux portes mêmes de la ville (1612).
Conseil : admirée bien sûr à partir de la Place Rouge, la cathédrale se visite mais est de petite taille, il y a vite foule dans son espace très réduit et il faut parfois, en période haute, compter sur une longue attente pour y pénétrer. La bâtisse est en effet massive, construction réalisée sous le règne du tsar Ivan le Terrible, étroitesse des escaliers et meurtrières de défense, portes massives démontrant aussi l’inquiétant de cette période sombre de l’histoire de la Russie. Il est possible de faire le tour des fameux clochers, la visite hivernale, avec vue sur la Moskova glacée donne une petite ambiance « campagne de Russie » qui impressionnera les visiteurs.
Horaires :
1er juin au 24 août, 10 à 19 heures, fermé le mercredi,
25 août au 3 septembre, 10 à 16 heures, fermé le mercredi,
4 septembre au 5 novembre, 11 à 18 heures, ouvert tous les jours,
6 novembre au 30 avril, 11 à 17 heures, ouvert tous les jours,
1er mai au 31 mai, 11 à 18 heures, ouverts tous les jours,
Fermeture mensuelle pour entretien, tous les 1er mercredi de chaque mois.
Surcoût car visite payante : 500 roubles, 8 euros, pour les adultes, gratuit pour les enfants de moins de 16 ans.
Durée : 30 minutes mais attente possible.
Attention : les photos sont interdites à l’intérieur du monument.
MonAmi de Moscou 