La Place Rouge

2- La Place Rouge catégorie la Russie éternelle

Accès : par diverses stations de métro

Entre le Goum, le mausolée de Lénine, l’église de Basile le Bienheureux, la tour de l’Horloge du Kremlin, la célèbre Place Rouge. Depuis environ l’année 2010, le mausolée de Lénine est fermé au public et ne se visite plus. L’allée des célébrités qui sont inhumées au pied du mur du Kremlin ne se visite pas non plus, sous la bonne surveillance de la Garde présidentielle, car le Palais du Kremlin tout proche est résidence présidentielle du chef de l’État de la Fédération de Russie. La porte de la Tour de l’Horloge est d’ailleurs toujours une entrée des officiels du gouvernement russe.

Parfois en partie occupée par des événements (parade du 9 mai, festival des fanfares, en période hivernale la grande patinoire etc). En période hivernale ou de nuit, le grand magasin Goum illumine la place de ses luminaires et décorations lumineuses.

A noter que vous commencerez votre visite par la porte d’accès à la Place Rouge, elle-même monument architectural autrefois lié à l’ensemble du Kremlin de l’époque des tsars (Porte de la Résurrection, 2-1-1). Construite dans la deuxième partie du XVIIe siècle, Staline jugea heureux de la faire raser et elle disparut alors du paysage moscovite (1931). Cependant, elle manquait évidemment et fut reconstruite exactement à l’identique (1995). Devant ce porche, un point géographique représenté au sol sur le pavage, fait l’objet de la superstition des passants. La tradition veut que les gens se placent face à la porte, lance en arrière quelques pièces et fassent un vœu. Vous serez aussi peut-être accueillis en premier par divers marchands de souvenirs, parfois par de sympathiques sosies de Lénine, de Nicolas II ou de Staline souhaitant contre argent sonnant et trébuchant se faire photographier en votre compagnie.

Après avoir passé le porche, vous trouverez sur votre gauche la Cathédrale de Notre-Dame-de-Kazan (1625), modeste par sa taille mais qui vous donnera un avant-goût de la magnificence des églises orthodoxes russes (2-1-2). La légende veut qu’elle fut profanée par les soldats français en 1812, qui placèrent une tête d’un cheval mort sur l’autel. Quoi qu’il en soit, le patriarche Tikhon (1865-1925, canonisé en 1989) eut l’immense courage d’y prononcer un sermon au sujet de l’exécution de la famille des Romanov et de Nicolas II (8 juillet 1918). Peu après l’icône précieuse et sacrée de Notre-Dame-de-Kazan fut dérobée et ne fut jamais retrouvée. La patriarche résista longuement avant d’être arrêté par les bolcheviques, traîné à la Loubianka, sinistre siège de la GPU où il fut interrogé. Après plusieurs années d’emprisonnement, de procès, tortures et interrogatoires, il fut probablement assassiné. Après la destruction de la porte de la Résurrection, la cathédrale fut également rasée par ordre de Staline (1936), et ses matériaux utilisés pour la construction du métro. Plusieurs projets et constructions se succédèrent alors, un café, des toilettes publiques, puis elle fut reconstruite par une souscription publique et nationale (1990-1993).

Moment insolite : en période hivernale une patinoire s’installe sur la Place Rouge, très populaire sport et hobby des Russes, vous pouvez venir avec vos patins ou en louer et vous faire plaisir sur la glace !

Le petit truc : endroit privilégié pour les grandes parades militaires de commémoration, notamment et surtout du 9 mai 1945, jour de la Victoire, les lignes au sol sur les pavés de la Place Rouge aident les véhicules et les soldats à réaliser leur défilé impeccablement.

Durée 30 minutes.

Conseil : incontournable même en hiver, mais se trouvant sur une colline et être évidemment une place ouverte, proche de la Moskova, très ventée, humide et froide en hiver, aussi avoir impérativement tout le nécessaire en hiver pour visiter cet endroit emblématique, soit bonnet, écharpe et gants.