Cathédrale de la Dormition du Kremlin

1-2-2- La cathédrale de la Dormition du Kremlin de Moscou catégorie la Russie éternelle

Accès : uniquement avec un billet d’entrée pour la visite des cathédrales du complexe du Kremlin de Moscou.

Édifiée l’une des premières dans l’ensemble du Kremlin après sa reconstruction par Ivan III (1440-1505), la cathédrale de la Dormition fut construite entre 1475 et 1479 par un architecte italien de Bologne, Fioravanti. C’est sur ses marches que le grand souverain russe déchira le traité d’allégeance qui soumettait la Russie à la Horde d’Or, et c’est sous son règne que les Russes relevèrent la tête et entamèrent les nombreuses guerres qui conduiront à la défaite totale des ennemis qui avaient envahi la Russie au milieu du XIIIe siècle. Symboliquement c’est la cathédrale la plus importante de Russie, nécropole des métropolites et patriarches de Moscou. Elle fut le théâtre des couronnements princiers et événements religieux de la famille royale du temps des derniers descendants de Riourik et des premiers Romanov, jusqu’au déménagement de la capitale à Saint-Pétersbourg (par Pierre Ier le Grand). C’est dans cette cathédrale que se déroula le couronnement d’Ivan IV (1530-1547-1584) dit le Terrible, mais également la réunion du conseil Zemski (1613) qui désigna enfin un nouveau tsar à la suite des temps troubles (1598-1613). Elle fut pillée et profanée par les soldats de Napoléon, même si les reliques avaient été emportées, de tous les tombeaux, seul celui du métropolite Jonas survécut à la catastrophe (1812). Elle fut fermée au culte par le pouvoir bolchevique (mars 1918), rouverte en tant que musée après la mort de Staline (1955), qui avait fait totalement fermer le Kremlin, mais depuis la fin de l’URSS des offices religieux s’y déroulent régulièrement.

La cathédrale conserve plusieurs trésors, notamment de nombreuses icônes, le trône de Monomaque (d’Ivan le Terrible), le trône et lieu de prière de la tsarine, l’armoire à icônes, le lieu de prière du patriarche, différents reliquaires, notamment la chasse en argent du patriarche Pierre (canonisé en 1339), la chasse du métropolite Jonas (le premier primat de Russie sans être confirmé par celui de Constantinople 1585), la chasse en argent du métropolite Philippe II, le tabernacle des saintes reliques qui contenait des morceaux de la robe du Christ et de celle de la Sainte-Vierge ainsi qu’un clou de la croix, et des reliques du patriarche Hermogène, sans parler des piliers des 100 guerriers.

Le petit truc en plus : pour ne pas gêner vos voisins et les autres visiteurs, ne portez pas de sac dans le dos, également pour ne pas abîmer les parois et fresques, car contrairement à beaucoup de grands musées européens, les murs ne sont pas protégés. Merci à vous pour cette attention pour le patrimoine russe.

Surcoût : 500 roubles par personnes (soit environ 7 euros), mais vous pourrez visiter aussi toutes les autres cathédrales du musée du Kremlin… et elles sont nombreuses !

Conseil : c’est certainement l’une des plus prisées des églises du Kremlin et les touristes y font souvent des queues impressionnantes pour pouvoir la visiter. Cependant, l’endroit est relativement exiguë et actuellement des restaurations sur les piliers des 100 guerriers, sur les deux premiers, réduisent encore l’espace de visite. L’investissement de la cathédrale par de nombreux touristes peu rendre l’endroit pénible, voire étouffant en cas de grande chaleur (juillet/août), dans ce cas préférez la visite du fond diamantaire et des extérieurs du Kremlin.