2-1-8- L’Église de la Sainte-Trinité-de-Nikitniki catégorie des cathédrales, des églises et monastères
Accès : en venant de la visite de la Basilique de Basile-le-Bienheureux (2-1), ou de la station de métro de Kitaï Gorod pour vous rendre ensuite au parc Zariadié (2-1-3).
Il existait autrefois à cet emplacement une antique église en bois, qui était consacrée au Saint Martyr Nikita qui fut ravagée par les flammes (1626). Cependant, l’icône sainte du martyr fut sauvée et grâce aux prodigalités d’un riche marchand de Yaroslav, Gregory Nikitnikov une nouvelle église fut construite (style baroque, 1634) et dédiée à la trinité et au martyr Nikita. L’église possède de magnifiques peintures et ornements, différentes icônes anciennes, deux chapelles dédiées l’une à Saint-Nicolas, l’autre à l’apôtre Saint Jean dit le Théologien qui fut à l’origine d’une partie du Nouvel Évangile et du fameux Livre de l’Apocalypse. Parmi les icônes se trouvent l’icône géorgienne de la Mère de Dieu déposée en ce lieu en 1654, et qui donna longtemps son nom à l’édifice comme l’église géorgienne de la Mère de Dieu. Elle fut fermée par les bolcheviques (1920), et confiée au musée historique d’État durant la période stalinienne (1934), échappant tout de même à la destruction Joseph Staline ayant fait rasé pendant « son règne » sans partage près de 4 000 édifices religieux à travers toute l’Union soviétique. Après avoir eu d’autres fonctions, parfois farfelues, l’église fut finalement rendue au culte (1991).
L’église possédait autrefois d’autres icônes, dont celle de l’Arbre des souverains russes, maintenant à la Galerie Tretiakov, mais conserve toujours un splendide et massif baptistère en marbre rose dit de Jérusalem (plus de 600 kg pour l’ensemble). Sa spécificité, sa grâce et ses couleurs enchanteront les yeux, l’église incarnant à elle seule finalement l’âme religieuse russe. Les personnes les moins sensibles à la spiritualité ou à la foi, y trouveront elles-mêmes quelque chose, l’édifice étant par ailleurs très photogénique.
Le petit truc en plus : sur votre chemin, en vous rendant à la rencontre de cette église, vous ferez quelques
pas dans le Parc Ilinsky Skver (2-1-9), vous pourrez y admirer le monument en l’honneur de Cyrille et Méthode. Le premier, Cyrille ou Constantin le Philosophe (827-869), et le second Méthode (815-885) son frère qui était aussi évêque de Sirmium (Serbie), furent les apôtres des Slaves et leurs premiers évangélisateurs. Ils se rendirent en Bohème et Moravie (actuelle Tchéquie) et furent à la base de la langue slavon, puis bien sûr du célèbre alphabet cyrillique. Leurs disciplines se répandirent à l’Est, vers la Pologne, la Silésie, la Hongrie, la Bulgarie et vers ce qui sera ensuite la Rus’ de Kiev.
Aucun surcoût à prévoir, lieu public.
Durée : 30 minutes.
MonAmi de Moscou 