Le métro de Moscou

7- Le Métro de Moscou catégorie la Russie éternelle

Accès : multiples car la visite elle-même concerne le métro moscovite dans son ensemble, mais l’usage est de commencer par l’une des stations historiques de la ligne du premier anneau circulaire (ligne marron).

Le métro de Moscou n’a pas d’égal dans le monde et reste sans doute l’une des plus belles merveilles construites à ce jour dans la capitale russe. Classé au patrimoine de l’UNESCO, le métro ne fut pourtant pas, et de très loin, le premier ou l’un des premiers métros européens ou du monde. Ainsi l’honneur du premier métro au monde revient à la cité de Londres (1863), dans le sein du puissant empire britannique distançant de loin celui de Paris (1900), de Berlin (1902), de New York (1904) et bien sûr de Moscou qui n’entra en service qu’en 1935. Si Moscou fut si tardive, c’est que divers événements reportèrent différents projets, notamment la mort tragique d’Alexandre II, tsar de toutes les Russies, réformateur et aussi libérateur des serfs, la Première Guerre mondiale puis bien sûr la Révolution. Sa réalisation fut celle des Soviétiques, selon l’idée et les projets de Joseph Staline qui voulait un métro comme le monde n’en avait encore jamais vu, une vitrine du régime communiste et du socialisme.

Les meilleurs artisans, artistes, ouvriers et ingénieurs du pays furent mis à contribution et les stations furent pensées pour soutenir un thème. Une série de stations furent construites de 1935 à 1955, dans le centre historique de Moscou, avec bientôt un anneau circulaire pour en faire le tour. Elles furent richement ornées de luminaires, de décorations, de statues, de mosaïques, dont une partie des matériaux provenait de la destruction et du pillage de la cathédrale du Christ-Sauveur que Staline fit dynamiter en 1931. Des problèmes techniques importants imposèrent le creusement de stations parfois très profondes, contrairement aux stations par exemple du métro parisien n’étant qu’affleurante au sol. Sa construction tardive permit d’utiliser des techniques plus modernes, l’espace construit fut également beaucoup plus important, les stations plus grandes et la plupart du temps construite sur le schéma d’un quai central et de deux lignes ascendante et descendante de part et d’autre. Le résultat fut grandiose, un véritable monument à lui seul mais se déclinant en dizaines puis bientôt centaines de stations. Celui qui n’a pas vu le métro de Moscou… n’a rien vu !

Le petit plus : contrairement aux métros occidentaux, le métro de Moscou, malgré bien sûr les problèmes inhérents à notre société moderne, est parmi les plus sûrs du monde. La criminalité est très rare dans son sein, les forces de l’ordre bien présentes et au service de la population, et cette dernière très solidaire est aussi attentive à défendre les plus faibles et à veiller à l’ordre, un fait désormais rare en Europe occidentale, ou l’individualisme de beaucoup encourage au délit et parfois au crime. Beaucoup de Moscovites vous diront, qu’en une décennie de voyages quotidiens dans le métro, ils n’ont jamais aperçu ou connu le moindre événement désagréable. C’est aussi à bien des égards, l’un des plus propres du monde, un gros travail pour empêcher les nuisances (faux marchands, quémandeurs divers, petite délinquance, musiciens non accrédités et faux infirmes) a été fait et maintenu empêchant le lieu public d’être prit en otage avec ses usagers. C’est un des rares métros européens vraiment pleinement au service des voyageurs (malgré que Moscou ne se classe pas dans le top 10 des villes les plus peuplées, elle se classe dans le top 3 des métros les plus fréquentés au monde et parmi les plus efficaces).

Le moment insolite : mis à part toutes les choses vraiment incroyables et magnifiques que recèlent le métro moscovite, vous serez particulièrement impressionné par l’accumulation de luminaires, lustres, lumières, éclairages, de formes et d’allures différentes, au plafond, sur les murs ou les sols, un régal aussi pour l’œil !

Durée : variable, de une à quatre heures en fonction de votre intérêt, mais le métro est aussi finalement une visite impromptue à chaque trajet et nouvelle station découverte.

Surcoût à prévoir : en fonction de votre séjour, que vous preniez un billet simple ou une carte du métro, le prix d’un trajet (sans limite de changement, en dehors de la nouvelle et deuxième ligne circulaire), est d’environ 30 à 50 roubles par personne, doit de 0,50, à 0,75 centimes d’euro.

Conseil : comme tout métro, il est sujet aux pics, pensez à le visiter plutôt après 9 ou 10 heures le matin, jusqu’à 16 heures, ou éventuellement le soir après 20 heures. Le métro ouvre ses portes à 6 heures du matin et fonctionne jusqu’à une heure du matin.

Liste de 65 stations dont certaines incontournables ou étonnantes qui devraient être au menu d’une ou plusieurs visites (les plus emblématiques sont en caractère gras) :

Ligne circulaire (ligne marron, numéro 5), Kievskaya (1954), Krasnopresnenskaya (1954), Bellorousskaya (1952), Novoslobodskaya (1952), Prospeckt Mira (1952), Komsomolskaya (1952), Kourskaya (1950), Taganskaya (1950), Pavletskaya (1950), Dobryninskaya (1950), Oktiabriaskaya (1950) et Park Koultoury (1950).

Ligne rouge (numéro 1), Krasnye Vorota (1935), Okhotny Riad (1935), Biblioteka imeni Lenina (1935), Kropotkinskaya (1935) Frouzenskaya (1957), Sportivnaya (1957), Tropariovo (2014).

Ligne verte (foncée, numéro 2), Sokol (1938), Aeroport (1938), Dinamo (1938), Maïakovskaya (1938), Teatralnaya (1938), Novokouznetskaya (1943), Paveletskaya (1943), Avtozavodskaya (1943), Domodedovskaya (1985), Krasnogvardeïskaya (1985).

Ligne bleu (foncé, numéro 3), Partizanskaya (1944), Semionovskaya (1944), Elektrozavodskaya (1944), Baoumanskaya (1944), Kourskaya (1938), Plochtchad Revolioutsii (1938), Arbatskaya (1953), Smolenskaya (1953), Kievskaya (1953), Slavianski boulvar (2008), Strogino (2008), Volokolamskaya (2009),

Ligne orange (numéro 6), VdnKh (1958), Alexseïevskaya (1958), Chabolovskaya (1980), Iasenevo (1990),

Ligne violette (numéro 7), Barrikadnaya (1972), Pouchkinskaya (1975), Lermontovski Prospekt (2013), Joulebino (2013), Kotelniki (2015),

Ligne jaune (numéro 8), Novokosino (2012), Aviamotornaya (1979), Marksistskaya (1979), Delovoï Tsentr (2014),

Ligne grise (numéro 9), Petrovsko-Razoumovskaya (1991), Mendeleïvskaya (1988), Toulskaya (1983), Tchertanovskaya (1983), Annino (2001),

Ligne verte (claire, numéro 10), Verkhnie Likhobory (2018), okroujnaïa (2018), Fonvizinskaya (2016), Marina Rotcha (2010), Tchkalovskaya (1995), Rimskaya (1995).