Le Parc Zariadié

2-1-3- Le Parc Zariadié catégorie de la randonnée et des espaces verts moscovites et bien d’autres

Accès : en poursuivant votre visite à partir de la Basilique de Basile-le-Bienheureux (2-1) et en descendant vers la Moskova, ou par la station de métro Kitaï Gorod (ligne orange).

DSCN0597Étonnant parc moscovite, projet ambitieux d’un nouveau parc en plein cœur de Moscou, le parc Zariadié fut pensé pour mettre en valeur également des merveilles de l’architecture russe ou de son histoire. Après de longs travaux il ne fut ouvert au public que récemment en 2017. A ces abords se trouvent des monuments parfois délaissés par les visiteurs, du fait de la proximité du Kremlin et de la densité extraordinaire de monuments, parcs et musées dans toute la zone. A ses abords se trouvent le Palais Zariadié, aussi appelé Bureau des Boyards Romanov (2-1-4), le palais de la famille du même nom qui accéda par choix de leurs pairs, au trône des tsars, avec Michel Romanov (1596-1613-1645), premier de la lignée qui s’éteignit tragiquement avec Nicolas II. Le modeste palais, rare souvenir de l’époque antérieure abrite aujourd’hui un petit musée de l’habitat et de la vie des boyards (ce dernier est fermé pour restauration pour le moment).

Vous pourrez y voir le monastère de l’Icône-de-la-Vierge-du-Signe (2-1-5), l’Hôtel des Anglais (2-1-6),DSCN0579 comptoir marchand fondé par ces derniers suite à l’octroi par le tsar Ivan le Terrible de privilèges. L’hôtel fut construit en 1571, et fut, ironie du sort, l’une des rares maisons encore debout après la destruction de Moscou par le feu en 1812. Ces accords de commerce devaient se perpétuer dans le temps, au point même de provoquer la mort du tsar Paul Ier, ayant seulement caressé l’idée d’une alliance avec la France consulaire (1801). Alliance qui aurait signé la fin probable de ces fructueuses opérations marchandes, dont à cette époque la haute-noblesse russe était intéressée. La conspiration encouragée par l’ambassadeur anglais en termina avec ce tsar, avec l’assentiment, dit la légende, de son propre fils Alexandre. Solidement construite en pierre, dans une ville massivement construite en bois, quelques palais, églises, monastères et cathédrales échappèrent donc aux flammes, ainsi que l’Hôtel des Anglais. Une guerre que finalement, par effet de dominos, ils avaient provoqué entre la France et la Russie. Enfin, vous pourrez y admirer l’église de Sainte-Barbara la Grande Martyre (2-1-7) construite sur un ancien temple et une ancienne église (style néo-classique 1796-1801), qui après l’incendie de Moscou, comme beaucoup d’églises et de monastères, fut l’un des seuls bâtiments rescapés de la catastrophe, accueillant des cavaliers de la Grande Armée avec leurs chevaux (1812). Elle fut fermée par les bolcheviques (1920), finalement restaurée ainsi que son clocher.

DSCN0623Le parc est aussi un lieu de promenades et d’espaces verts, par ailleurs séparé en quatre parties différentes, représentant les climats de Russie, la forêt mixte, la steppe, la toundra et jusqu’au glacier arctique. Il existe en effet une grotte spécialement créée à cet effet, et d’autres attractions et bâtiments, tel la Philharmonie accueillant des concerts dans deux grandes salles, dont une souterraine, avec orgue, un Amphithéâtre en plein air, doté d’un toit de verre impressionnant, structure imbriquée dans une colline « verte » donnant à la fois une impression de force et de grâce, et enfin un musée archéologique souterrain, gigantesque espace abritant une collection de plus 43 000 artefacts, des premiers temps de la Russie jusqu’à l’époque médiévale.

Moment insolite : l’apparition et la promenade jusqu’au dessus de la Moskova sur le pont sans piliers. Vous y aurez un panorama absolument imprenable sur divers monuments de Moscou qui entoure tout le parc et vous vous retrouverez exactement au-dessus de La Moskova.

Le petit truc en plus : aux heures sombres de l’époque stalinienne, le Petit Père du Peuple avait faitimmeuble Zariadié construire sept tours, les tours Staline, et une huitième commença de voir le jour à l’emplacement même du parc. Cet immeuble colossal, haut de 275 mètres pour 32 étages devait être la huitième tour (ou sœur) de Staline, mais la mort du dirigeant soviétique en termina soudainement avec le projet. L’aversion pour l’homme qu’ils avaient adoré, enterra l’immeuble Zariadié, qui fut jugé d’ailleurs comme une potentielle gêne à côté du Kremlin, qu’il aurait dominé de sa masse. La construction de la haute tour ne fut pas poursuivie. Après un sommeil d’une quinzaine d’années, un hôtel, l’hôtel Rossiya y fut construit (1967), finalement rasé (2006) pour permettre la construction du Parc Zaradié. Aujourd’hui la force du parc est de cumuler différentes catégories d’intérêts, pour satisfaire finalement le plus grand nombre, des églises, en passant par l’histoire de la Russie, les espaces verts et une simple promenade urbaine.

Durée : en fonction de votre temps et de vos centres d’intérêts, d’une petite heure en traversant simplement le parc, à l’ensemble de la journée en visitant les différents édifices.

Surcoût à prévoir : selon les espaces que vous visiterez entre 300 et 800 roubles par personne (de 4 à 12 euros par personne).

Conseil : la présence de la Moskova et le parc étant à flanc de colline, en période hivernale se munir de vêtements chauds, gants, chaussures adéquates, écharpe et bonnet. En période estivale, bien au contraire, pensez aux lunettes de soleil, crème solaire et chapeaux.

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