Le monastère Donskoï

16-10- Le Monastère Donskoï Catégorie de la splendeur des cathédrales, des églises et monastères

Accès : des stations de métro Chabolovskaya ou Leninski Prospekt (ligne orange), avec un petit parcours à pied.

Le Monastère Donskoï fut fondé en 1591, à la toute fin des souverains de la dynastie de Riourik. Par le dernier fils d’Ivan le Terrible, Fédor Ier (1557-1598), qui mourut sans laisser de descendance. Le monastère acquis au fil du temps de l’importance, fut rénové au XVIIe siècle, avec l’aspect qu’on lui connaît aujourd’hui. C’est un bel ensemble qui s’il se trouve moins prestigieux que celui de Novodiévitchi mérite l’attention des visiteurs (également par le fait qu’il sera moins couru des groupes de touristes, plus confortablement visitable dans les périodes de haute saison). Il fut agrémenté de nombreux bâtiments, de tours, d’une enceinte, d’un parc, de jardins et d’un cimetière . Il fut pillé par la soldatesque de la Grande Armée de Napoléon (1812), et restauré grâce à des dons du régiment de supplétifs baschkirs, qui étonnèrent l’Europe et les Français lors de l’invasion de 1814 (à cause de leur allure et de leurs arcs et flèches). Pourvu d’un séminaire au XIXe siècle, la révolution bolchevique entraîna sa fermeture (1918), puis l’expulsion des moines (dans les années 20). C’est ici que le patriarche de Moscou, Tikhon fut enfermé, puis enterré après qu’il eut été probablement assassiné (1925). Une exposition anticléricale très virulente de propagande soviétique y fut installée, le monastère dépouillée de ses trésors, les archives transférées à l’État, les objets précieux à des musées. Des reliquats de monuments religieux détruits durant l’époque stalinienne (années 30) y furent déposés et le monastère devînt finalement une branche du musée de l’Architecture de l’URSS (1964). C’est un 1982, que le patriarche de Moscou y fut installé, puis le monastère fut rendu à l’église orthodoxe après la chute de l’Union soviétique (1991), le patriarche Tikhon ré-inhumé en grandes pompes (1992). Le monastère comprend encore la petite cathédrale de la Vierge du Don (1591-1593), la grande cathédrale de la Vierge du Don (1686-1698), l’église de l’icône Tikhvine de la Mère de Dieu (1713-1714), un partie des remparts dans le style baroque russe (1686-1711), l’église de l’Archange Saint-Michel, le clocher du monastère Donskoï, auxquels il faut encore ajouter d’autres trésors architecturaux comme l’église et rotonde d’Alexandre Svirsky (1796-1798), dans laquelle fut inhumé Alexandre Zoubov, père de Platon Zoubov (ce dernier un des amants et favoris de la Grande Catherine), l’église de Saint-Jean Chrysostome (1888-1891), ainsi que des églises construites à notre époque, l’église Saint Tikhon, l’église d’Alexandre Nevski, ou de Saint-Georges.

Le petit truc en plus : les extérieurs du monastère ainsi que le cimetière recèlent de petits trésors ou curiosités à ne pas manquer, sculptures, reliefs et bas reliefs, évocations à travers ces éléments de l’histoire de la Russie, tombeaux très anciens, il y aura ici un petit air de Père Lachaise. Peu connu en fait des touristes, vous serez assurés d’être dans un moment de tranquillité (relative), très loin des hordes grouillantes de touristes parfois vraiment désagréables pour visiter les endroits phares de Moscou.

Conseil : le monastère Donskoï est un lieu religieux en activité et non à vocation touristique, s’il est possible de s’y rendre et de le parcourir, c’est à la bonne grâce des hôtes et des moines qui habitent le dans le monastère. Vous veillerez à respecter le lieu, les églises, les cathédrales, le cimetière où se trouvent d’ailleurs des personnalités. Pensez à ce que les femmes puissent se recouvrir la tête dans les églises, et à ce que les hommes se découvrent, ayez des vêtements corrects (pas de shorts ou vêtements de « vacanciers » type plage, téléphones mobiles éteints).