3-2- Musée-Panorama de Borodino catégorie La passion pour l’histoire, campagne de Russie 1812
Accès : suite logique du passage devant l’arc de triomphe de 1812 (3-1), en arrivant de la station de métro Park Pobiedy (ligne bleu foncé).
Le musée a été ouvert à l’occasion des 150 ans de la campagne de Russie, en 1962. Il fut pensé autour autour d’une fresque monumentale, commandée par le tsar Nicolas II à Franz Alexeïevitch Roubaud (1856-1928). Ce célèbre peintre d’histoire et de batailles, fils d’un libraire marseillais installé dans la ville la plus française de l’empire russe… Odessa. Très connu en Russie, ou en Allemagne où il fit ses études et décéda, le peintre dont les origines sont parfois maltraitées, était donc Russe d’origines françaises et se revendiquait par ailleurs comme « un peintre russe ». A l’occasion du centenaire de la campagne de Russie et de la bataille de Borodino (7 septembre 1812), le tsar passa la commande de cette fresque et de nombreuses manifestations patriotiques mais aussi culturelles avaient été programmées. L’œuvre monumentale fut livrée en 1911, le centenaire se déroulant alors sous fond d’une solide alliance franco-russe, le monde alors au bord de la catastrophe de la Première Guerre mondiale.
La fresque, après bien des aléas, ponctués de dangers, de restaurations, fut finalement installée dans le
Musée-Panorama de Borodino, bâtiment construit en fait pour elle. Elle constitue le clou du spectacle de la visite du musée, fierté des Moscovites, mais au fil du temps, le musée s’est aussi enrichi de diverses collections, artefacts, uniformes et autres documents qui font de ce musée un moment agréable autour de cet épisode historique. S’il existe des musées plus impressionnants sur le sujet à travers le monde, le Musée-Panorama possède de sérieux atouts, notamment au service de la jeunesse, par un agencement heureux et un temps de visite raisonnable qui le rend attractif pour les plus jeunes et les plus impatients d’entre nous ! La partie la plus intéressante du musée se trouve dans les extérieurs, une collection d’environ soixante authentiques pièces d’artillerie de la Grande Armée (de diverses origines), prises pendant la campagne sur les soldats de Napoléon, ou abandonnées par eux durant la terrible retraite. Mais les extérieurs révèlent aussi un magnifique monument en l’honneur de Koutouzov (inauguré en 1973), général de l’armée russe et de ses lieutenants, soldats et miliciens.
Moment insolite : ce musée n’existerait sans doute pas sans l’intervention historique, pour le moins cocasse, du célèbre général russe, l’un des rares qui avait pris la mesure de Napoléon. C’est ainsi que se développa l’histoire de la bataille de Borodino, tandis qu’en France, un autre génie de l’art militaire… et de la communication, rendait possible l’histoire de la bataille de la Moskova. Deux noms, pour une bataille, les petits et grands secrets de ce pied de nez historique vous seront contés par notre guide MonAmi de Moscou.
Le petit truc : le musée est aussi un centre de recherches sur le thème de la campagne et de la période, à travers la Russie et les guerres révolutionnaires et napoléoniennes. Il abrite diverses conférences, dont la plus célèbre (pour les plus grands amateurs), se déroule chaque année au mois d’avril, avec les plus grands spécialistes venus parfois du monde entier.
Durée : 1 heure 30.
Surcoût à prévoir, cependant le musée est fermé pour restauration depuis le 1er décembre 2017, jusqu’à la fin de l’été 2018.
Conseil : une petite marche à pied est nécessaire jusqu’au musée-panorama, prévoir en période hivernale des habits chauds, ou au contraire en période estivale chapeaux et lunettes de soleil.
MonAmi de Moscou 