Le Monastère Sretenski

14-3- Le monastère Sretenski catégorie de la splendeur des cathédrales, des églises et monastères

Accès : de diverses stations de métro qui se trouvent tout autour, Tourguenievskaya (ligne orange), Sretenski Boulevard (ligne verte claire), Tchisty Proudy (ligne rouge), ou même en venant de Loubianka (ligne rouge).

Les tours et clochers majestueux que vous apercevrez en venant des allées du boulevard Sretenski ne sont autres que ceux du Monastère de Sretencki qui fut fondé en 1397. Sa fondation intervînt après qu’une procession à la tête de laquelle se trouvait une icône sainte de Notre-Dame de Vladimir (1395) ait détourné selon les croyances l’armée du terrible Tamerlan de Moscou (1336-1405, terrible conquérant turco-mongol qui fonda un éphémère empire du Cachemire et de l’Inde, en passant par la Perse, la Turquie, le Caucase et l’Asie Centrale. C’est en remerciement de cette protection divine contre l’envahisseur, que le monastère fut construit (à l’origine dans un autre endroit près de Kitaï Gorod). Il fut l’un des principaux monastères de Moscou, dans sa vie religieuse, la procession devenant un événement et une fête annuelle qui fut instaurée à partir de 1480. Il devînt un lieu de pèlerinage pour les chrétiens orthodoxes (toujours très visité à l’heure actuelle), fut richement doté par la tsar Ivan IV dit le Terrible après la prise de Kazan (1552), foyer de résistance contre l’envahisseur polonais à la fin des temps troubles (1611-1613), visité par le premier tsar de la dynastie des Romanov, Michel, l’année de son accession au pouvoir (1613).

Après sa reconstruction, une vaste église, baptisée du nom de Saint Vladimir fut construite (1679-1692), où était toujours conservée l’icône miraculeuse et protectrice, dans laquelle fut construite une chapelle dédiée à Saint Jean le Baptiste (1706), et la cathédrale accueillit la même année des reliques de Sainte Marie l’Égyptienne ( ?-522). Un incendie détruisit une partie du monastère (1737), réduit bientôt à sa portion congrue par la Grande Catherine (1764), mais la fameuse icône fut l’objet de grandes vénérations pendant l’invasion de la Grande Armée de Napoléon (1812), et même après la prise de Moscou le service continua dans le monastère. Il retrouva ensuite de son importance, quadruplant le nombre de moines (de 7 à 25 pensionnaires) qui s’occupait par ailleurs d’une école paroissiale et d’un hospice. Le cimetière accueillit de nombreux membres de la noblesse moscovite et autres représentants émérites de la ville, puis la Révolution bolchevique vînt bouleverser son existence. Le monastère fut pillé par les révolutionnaires qui s’emparèrent de ses richesses, d’objets du culte, des icônes (1922), le courageux patriarche Tikhon fut bientôt menacé (probablement assassiné 1925), l’archi-épiscope Hilarion qui dirigeait l’endroit (1886-1929) fut déporté en Asie Centrale en 1923. Il avait eu l’audace de ne pas déroger à la tradition de la procession anniversaire, qui fut suivit par un millier de courageux moscovites risquant tous leur vie (5 et 6 juillet 1923). Atteint du typhus, il fut ramené à Leningrad où il mourut misérablement dans une prison. Le monastère fut fermé (1926), en partie profané par la destruction partielle des bâtiments (1928-1930), dont la chapelle accueillant les reliques de Sainte Marie l’Égyptienne, différents objets éparpillés, les icônes confiées à des musées dont la Galerie Tretiakov.

Le Monastère fut transformé en caserne pour des soldats et des officiers de la Tchéka, puis du NKVD et des prisonniers y furent enfermés, torturés et exécutés durant la période stalinienne. Une école fut construite sur le site du monastère, la cathédrale étant toutefois légèrement restaurée (1958-1962), ce n’est qu’en janvier 1991, qu’enfin le monastère fut rendu à l’Église orthodoxe. C’est ici par ailleurs qu’eut lieu la cérémonie de canonisation de l’archi-épiscope Hilarion (1999). Le monastère a « pignon sur rue » en partant sur Loubianka vous pourrez découvrir une importante libraire orthodoxe et un important centre artisanal de confection et de ventes d’icônes.

Durée : avec la promenade le long des allées des boulevards Sretenski et Tchisty Proudy, environ 1 heure 30.

Conseil : C’est un lieu religieux qui peut se visiter, mais qui est toujours un lieu de pèlerinage, vous devrez avoir une tenue décente, pour les femmes un fouloir sur la tête, pas de tenues légères, jupes courtes ou shorts, les téléphones portables devront également être coupés ou mis en mode silencieux. Merci de votre respect par avance !